Les histoires du MRM : combattre les MII avec des cellules souches

Que font les membres du MRM ? Apprenez-en plus sur leurs travaux de recherche et leurs accomplissements dans notre nouvelle section : les histoires du MRM. Ici, Alex Gregorieff, Professeur adjoint au Département de pathologie de McGill à l’IR-CUSM, discute de son projet “Creation of a patient-derived enteroid biobank to study the role of intestinal stem cells in inflammatory bowel disease”, gagnant de la compétition pour un financement de démarrage collaboratif MRM-MI4 en 2021.

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Les histoires du MRM : combattre les MII avec des cellules souches

Alex Gregorieff

Au cours des dernières décennies, l’incidence des maladies inflammatoires de l’intestin (MII) a considérablement augmenté au Canada, plus de 270 000 Canadiens vivant maintenant avec les MII et les coûts pour le secteur des soins de santé ont été estimés à plus de 1,28 milliard de dollars. Malgré les améliorations dans le traitement des MII, l’innocuité à long terme des traitements immunosuppresseurs reste préoccupante et environ la moitié des patients en rémission rechuteront d’ici 2 ans. Par conséquent, il est essentiel que nous poursuivions des approches novatrices pour identifier de nouvelles stratégies thérapeutiques. L’avènement des organoïdes, qui reposent sur notre capacité à exploiter les cellules souches résidentes des tissus et à propager des tissus humains dans des conditions quasi physiologiques en laboratoire, a conduit à de nombreuses applications cliniques, en particulier dans le domaine de la recherche sur le cancer. Un nombre croissant de rapports ont également décrit des méthodologies solides pour la culture d’organoïdes entériques, d’entéroïdes dérivés de biopsies endoscopiques ou d’échantillons de tissus réséqués de patients atteints de MII. En outre, les progrès réalisés dans la co-culture d’entéroïdes avec des agents microbiens et des cellules immunitaires offrent des possibilités sans précédent de disséquer les interactions cellulaires complexes à l’origine des MII.

Les brèches dans la barrière épithéliale sont une caractéristique essentielle des MII. Par conséquent, la guérison des muqueuses est devenue le prochain défi thérapeutique. Bien que les éléments déclencheurs de la signalisation régénérative dans les MII humaines soient mal compris, nous et d’autres avons fait d’importants progrès dans l’identification des signaux clés impliqués dans la réparation épithéliale intestinale. De plus, les modèles murins de lésions muqueuses nous ont permis d’identifier des populations distinctes de cellules souches essentielles à la régénération épithéliale intestinale. Pour nous aider à poursuivre cette ligne d’investigation, le MRM s’est associé au MI4 pour fournir des fonds qui nous aideront à établir et à caractériser fonctionnellement une bibliothèque d’entéroïdes dérivés de cellules souches adultes provenant de patients atteints de la maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse. Cette ressource sera intégrée au Sein de la biobanque du CTTB (Centre transdiciplinaire de thérapies biologiques) du RI-MUHC, qui recueille du matériel biologique auprès de patients sous traitements biologiques.

Avec cette infrastructure en place, nos objectifs à long terme seront les suivants :

  • Évaluer les propriétés des cellules souches intestinales de patients individuels subissant des traitements pour des maladies inflammatoires de l’intestin.
  • Fournir une ressource unique aux chercheurs de la communauté de McGill et d’ailleurs pour étudier les facteurs épithéliaux intrinsèques ainsi que les facteurs immunitaires et / ou microbiens impliqués dans le dysfonctionnement de la barrière épithéliale.
  • Établir des partenariats stratégiques avec d’autres centres de MII partout au Canada en vue de créer un réseau national d’entéroïdes des MII.

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