La découverte des cellules souches de mammifères par le Pr Charles Leblond et son étudiant, Yves Clermont, en 1953 marque l’entrée de l’Université McGill dans un tout nouveau domaine : la médecine régénérative. Dans un article fondateur publié en 1954, les chercheurs exposent pour la première fois la théorie du renouvellement des cellules souches: des cellules indifférenciées se divisent pour donner naissance à d’autres cellules indifférenciées, qu’ils appellent « cellules souches ». Ils décrivent les étapes de la différenciation des spermatozoïdes dans les testicules, identifient pour la première fois une population de « cellules souches », terme qu’ils sont d’ailleurs les premiers à utiliser dans ce contexte de la biologie. Cette fabuleuse découverte a semé le germe de la médecine régénérative qui révolutionne actuellement les sciences biomédicales. Par la suite, sa mise en application a permis au corps médical de mieux comprendre et de combattre de nombreuses maladies touchant l’être humain.

Théorie du renouvellement des cellules souches – Clermont, Y. et Leblond, C.P. Renewal of spermatogonia in the rat testis. Am J Anat 1953 93: 475-502

 

Le Dr Leblond a reçu de multiples distinctions et a été intronisé au Temple de la renommée médicale canadienne. De plus, sa « théorie des cellules souches » lui a valu trois mises en nomination pour un prix Nobel. Quant au Pr Clermont, qui a obtenu un doctorat en anatomie de l’Université McGill en 1953 sous la supervision du Dr Leblond, il est devenu un pionnier de la microscopie électronique et a été le premier à décrire l’appareil de Golgi et à définir la structure tridimensionnelle de cet organelle.

Depuis, la médecine régénérative a fait des pas de géant, et on s’attend à ce que d’ici un quart de siècle, la recherche dans ce domaine et les applications connexes atteignent une valeur de 100 milliards de dollars à l’échelle mondiale.

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